C’est en lisant un article dans un journal que j’ai eu connaissance de la Rose Blanche. Une toute petite photo de Sophie Scholl entre son frère et un de leurs amis Christoph Probst.
Je l’ai découpée et je l’ai laissée plusieurs mois près de mon ordinateur.
Je m’en suis souvenue un jour, j’ai cherché sur internet et j’ai découvert l’histoire de la Rose Blanche et de leur professeur.
J’ai acheté les deux seuls livres disponibles en français.
Durant mon enfance, on ne m’avait jamais parlé des résistants allemands, cette période étant occultée, seulement de la menace communiste.
J’ai été bouleversée par le courage de ces jeunes gens qui ont écrits et distribués des tracts pour sauver l’honneur de leur pays et essayer de réveiller leurs compatriotes soumis à Hitler et à son régime nazi, ainsi mettant leurs vies en danger mortel.
J’ai voulu leur rendre hommage et rappeler leur lutte et leur sacrifice dans le seul moyen que je connais : dessiner leurs portraits afin de « remettre leurs têtes sur leurs épaules », et les faire revivre.
J’ai trouvé différents documents sur internet et m’en suis procurée d’autres auprès du Musée de l’Holocauste à Washington, D.C.
J’ai commencé à faire deux portraits de Sophie Scholl à Paris, et j’ai eu la chance d’être invitée par l’International Drawing Workshop - ARS TERRA, à Hanovre, Allemagne, du 10 au 25 juillet, où j’ai pu réaliser mon projet : six portraits et une rose blanche.
J’y ai ajouté le portrait du Colonel Von Stauffenberg, le jour de l’anniversaire de l’attentat contre Hitler, le 20 juillet 1944, et de son exécution. J’en ai fait don à ARS TERRA...
J’aimerais avoir l’opportunité d’exposer cette suite de portraits et en faire don à une fondation ou à un musée pour perpétuer la mémoire de ces jeunes gens et de leur professeur. Je ne veux en aucune manière monnayer ce travail.
Antide |